Le deal à ne pas rater :
Coffret dresseur d’élite ETB Pokémon EV06 Mascarade Crépusculaire
56.90 €
Voir le deal

Partagez
 

 Slow me down, I'm ready to fall ♠

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

admin

Lexie Cahl
Lexie Cahl

Profession : Emmy Rossum
Messages : 33
Inscrit(e) le : 11/11/2015

Slow me down, I'm ready to fall ♠ Empty
MessageSujet: Slow me down, I'm ready to fall ♠   Slow me down, I'm ready to fall ♠ EmptyMar 22 Déc - 11:35


Charlie & Lexie
Slow me down, I'm ready to fall \o/

Je ne sais plus à partir de quand je n'ai plus été capable de tenir debout tout seule. D'ailleurs je m'en suis seulement rendue compte quand j'ai rencontré le sol parce que ma tête tournait trop et que le monde autour de moi tournait comme dans un manège ! Allez mettre un pied devant l'autre quand vous êtes incapable de savoir ou se trouve le plancher ! Croyez moi c'est pas évident même si sur le coup ça vous semble aussi claire que de l'eau de roche.
C'est ça d'être trop familière avec les gens du bar, les verres s'enchaînent, on passe une bonne soirée et on finit dans les toilettes à plus savoir ce qui est le plus urgent : faire pipi ou vomir ? À ce moment là, comme à chaque fois, on ne pense pas au mal de crâne horrible qui va suivre le lendemain... On pense juste que c'est drôle et qu'un verre de plus ça changera rien. Grave erreur !
Je rigole pour un rien, assise sur un tabouret, regardant Charlie et les autres ranger le bar pour la fermeture, comme il est gentil il m'a demandé de l'attendre pour rentrer parce que selon lui je ne suis pas en état. Il est probable que demain je sois entièrement d'accord avec lui mais il a du batailler pour que j'accepte parce que dans mon état actuel je me sens prête à déplacer des montagnes, je pourrais même danser jusqu'au bout de la nuit !

J'ignore comment on est arrivé là mais c'est très chouette ! L'eau, le ciel, les étoiles ! Pleins d'étoiles parce que le ciel est dégagé. Ou alors c'est des lampadaires et je suis tellement morte que je confonds toutes les lumières ! C'est que ça me donne envie de sortir mon télescope et d'observer les constellations et les planètes toute la nuit ! Comme si j'allais tenir. Je sais très bien que dès que je vais arriver chez moi, je vais m'écrouler sur mon lit sans même me doucher et que je ne vais me réveiller que le lendemain avec un mal de crâne carabiné ! Enfin, là je ne le sais pas, mais rétrospectivement, au fond de mon être j'en ai conscience !
J'ai la dégaine des filles qui ont trop bu : je tiens dans une main mes chaussures à talon parce que je suis incapable de faire un pas avec, et je titube de façon absolument pas classe. Mon T-shirt trop large tombe sur mon épaule et je bataille avec mon jean taille basse pour qu'il reste sur mes hanches. Je n'ose pas imaginer la tête que j'ai, cependant si je me regarde dans un miroir il y a moyen que je me trouve pas trop mal : ah les affres de l'alcool ! Ma veste est fourrée au fond de mon sac à main et même s'il commence à faire froid je ne la sors pas, de toute façon je n'arriverai pas à ouvrir la fermeture éclaire, même si je prétends le contraire, et je suis beaucoup trop absorbée par ma contemplation des astres pour penser à me réchauffer :
« Charliiiiiiiiiie ! Regarde !  C'est la constellation du Scorpion !!! C'est dingue d'ailleurs parce que normalement on la voit qu'en été et en automne... Attends. On est bien en hiver ? » Je compte sur mes doigts en quel mois on est puis fais mine de réfléchir alors que j'en suis incapable. Je finis par hausser les épaules : « C'est peut être pas elle en fait... »

Je me désintéresse bien vite de cette doit disant constellation car mon regard est retenu par l'eau, noire à cause du peu de luminosité :
« Je crois que j'ai besoin d'un bain ! Je devrais me baigner non ? Hein ? Tu crois qu'elle est bonne l'eau ? Ah mais du couuup c'était peut être la constellation du verseau ! Ou des poissons... Mince, je la trouve plus !»
Je me dirige vers l'eau sans vraiment regarder ou je vais et même si j'ai l'impression de marcher droit, y a moyen que je fasse des zigzag digne de... bah de quelqu'un bourré qui marche :
« N'empêche c'est dingue comme la ville est jolie la nuiit ! »
Vu comme ça, on pourrait croire que mes propos n'ont aucune cohérence mais je ne suis pas d'accord ! Il y a un lien logique entre tout. Faut juste que je le trouve.

© Belzébuth
Revenir en haut Aller en bas

admin

Maximum Ride
Maximum Ride

Âge : vingt-trois
Profession : étudiante
Messages : 60
Inscrit(e) le : 21/11/2015

Slow me down, I'm ready to fall ♠ Empty
MessageSujet: Re: Slow me down, I'm ready to fall ♠   Slow me down, I'm ready to fall ♠ EmptyMar 22 Déc - 22:37




Slow me down, I'm ready to fall ♠


Charlie pestait intérieurement depuis qu’il avait vu qu’il serait de service un samedi soir. C’était le jour idéal pour sortir, pour boire ; boire jusqu’à tomber par terre et oublier. Mais non, pas ce soir. Il allait faire chauffeur et baby-sitter en plus d’être barman.
Il avait vu passer et repasser des étudiants plus titubants les uns que les autres. Les rires étaient forts, les cris l’étaient encore plus. Les filles qui qui le demandait derrière le comptoir était à peine vêtues, avaient les pupilles brillantes et dilatées. Les mecs sentaient la fumée de cigarette, la bière et la jeunesse débridée. Mixant les bouteilles, les alcools et les diluants, Charlie avait passé sa soirée à faire tourner les verres et les billets entre ses mains.

Bien que tout cela pouvait sembler (et l’était parfois) pénible, ce que Charlie appréciait vraiment avec ce job était les gens qu’il avait la chance de rencontrer. Il savait que rencontrer des gens bourrés et à moitié conscient de leurs actes n’était pas vraiment quelque chose qu’il devait compter comme une relation mais il l’accueillait avec un esprit ouvert. On lui posait des questions sans auto-censure, il répondait avec le peu d’ordre moral qu’il possédait et entamait un échange profond et enviable avec le premier bonhomme du coin. C’est ainsi qu’il avait fait la connaissance de Lexie il y a quelques semaines de cela.

Et elle était d’ailleurs revenue ce soir, même jour, même horaire que lors de la première rencontre. Charlie mettait sur le compte de sa présence, le fait qu’il l’avait prévenu qu’il était de service ce soir. Evidemment qu’elle était venue ce soir pour (1) le narguer (2) lui faire honte (3) lui tenir compagnie jusqu’à 1h du matin, heure de la fermeture. Il était très satisfait de voir qu’elle avait répondu à ses trois tâches de manière très positives. Elle avait enchainé les verres ce qui faisait d’elle probablement la cliente la plus fidèle de la soirée, elle avait parlé avec des gens qu’elle ne connaissait pas et les collègues de Charlie avaient pu en entendre quelques rumeurs qui se diffusaient à Merton College.  

Après avoir enchainé les commandes alcoolisées, elle s’était mise à chanceler dangereusement avant qu’il ne la fasse assoir. Etant le seul sobre parmi une armée de jeunes alcoolisés, Charlie avait insisté vivement et fermement pour la raccompagner chez elle. Les rues de Merton n’étaient pas inoffensives et il n’avait pas envie qu’elle ait des ennuis. Alex et Cassandre, les deux autres serveurs de service ce soir-là s’occupaient de ranger des tables et chaises de dehors tandis que Charlie faisait la plonge et passait un coup sur le bar.

« Lexi’, t’as pas intérêt à t’endormir. On ferme d’ici quelques secondes et il est hors de question que je te porte jusque chez toi ! »

Il pouvait toujours là y trainer. Ou même la laisser dormir ici : il y perdrait sans doute son job au petit matin mais ça aurait valu la blague. Soupirant, il grogna quand il vit que Lexie était face contre le bar en train de roupiller. Il était même presque sûr que le liquide gluant qui lui sortait de la bouche n’était pas de l’alcool. Quelques minutes passèrent et Charlie laissa à Cassandre le plaisir de fermer et la salua pour ce soir. Elle lui souhaita bonne chance et il contourna le comptoir pour aller chercher Lexie qui était toujours affalée sur une table. Il passa son bras autour de sa taille et la souleva. Elle avait beau être fine, un poids ‘mort’ était un poids mort. Lexie reprit à peine connaissance quand ils passèrent la porte et qu’elle sentit l’air frais du dehors. Ses pieds commencèrent à la porter mais Charlie ne la lâcha pas. Il ne parlait pas : il savait pertinemment qu’il n’aurait aucune réponse. Son monologue intérieur était suffisant.

Ils marchèrent le long des immeubles et des maisons jusqu’à ce qu’ils arrivent aux Quais. C’était la route la plus directe et la plus courte jusqu’aux locaux de l’Université. Il n’y avait jamais mis les pieds mais c’était ce que lui avait indiqué Cassandre avant de partir. Il remarqua alors que Lexie avait ouvert les yeux et qu’elle regardait aussi vers le ciel. Il se demanda ce qu’elle pouvait y voir, ce qu’elle pouvait y interpréter, surtout dans l’état où elle était. Il s’avouait qu’il l’enviait un peu. Il était tous les jours à la quête de cette insouciance, de ce côté débridé et de déconnade.

« Charliiiiiiiiiie ! Regarde !  C'est la constellation du Scorpion !!! C'est dingue d'ailleurs parce que normalement on la voit qu'en été et en automne... Attends. On est bien en hiver ?, il y a une pause, une longue pause… C'est peut être pas elle en fait... »

Un coup d’œil aux étoiles, je lui réponds sans y accorder trop d’importance :

« Orion ».

Elle a déjà l’esprit occupé par quelque chose d’autre.

« Je crois que j'ai besoin d'un bain ! Je devrais me baigner non ? Hein ? Tu crois qu'elle est bonne l'eau ?
- C’est ta première bonne idée de la soirée Lexie. Tu devrais rentrer chez toi et prendre un bain. Tu pues l'alcool! »

Charlie a l’impression de perdre son accroche sur elle. Elle le guide de son poids vers l’eau.

« Non, pas celle-ci ! Tu vas tomber et te noyer dans l’état où tu es.  
- Ah mais du couuup c'était peut-être la constellation du verseau ! Ou des poissons... Mince, je la trouve plus !
- Orion, cette constellation c’est Orion. Tu n’y connais vraiment rien aux étoiles toi, dis-moi ! »

Lexie finit par se libérer de son étreinte et Charlie la laisse faire. Mettant ses mains dans les poches, il marche à côté d’elle. Bien qu’il ne le montre pas, il lui jette quelques regards pour être toujours prêt à intervenir en cas de connerie. Elle dit encore une phrase à laquelle Charlie ne prend pas la peine de retenir. Il marche, relève le col de sa veste à cause du froid et se rapproche de Lexie. Il la heurte légèrment ce qui lui donne une démarche encore plus saccadée. La prenant par le bras, il la tire près de lui pour qu’elle s’écarte finalement de l’eau.

« Lexie, tu m’entends ?, tente-t-il d’attirer son attention, ne t’approche pas de l’eau. Je n’irais pas t’y chercher. »

Il sourit finalement en la voyant dans cet état. Il sait qu’il pourrait utiliser son pouvoir pour la calmer et la rendre un peu plus raisonnable mais il se sent supérieur ainsi : elle, inconsciente de ses actes, lui, soi-disant prince charmant. Il continue à marcher et Lexie à chanceler.

C’est alors que Charlie se retourne, entendant des voix derrière lui. C’est un groupe d’amis.  Ils doivent être plus proches de l’âge de l’alcoolique à côté de lui. Faisant comme si il ne les avait pas entendus, Charlie enroule son bras autour des épaules de Lexie.

« Ne panique pas mais je crois qu’on est suivis, souffle-t-il dans son oreille. »
AVENGEDINCHAINS

Revenir en haut Aller en bas

admin

Lexie Cahl
Lexie Cahl

Profession : Emmy Rossum
Messages : 33
Inscrit(e) le : 11/11/2015

Slow me down, I'm ready to fall ♠ Empty
MessageSujet: Re: Slow me down, I'm ready to fall ♠   Slow me down, I'm ready to fall ♠ EmptyMar 22 Déc - 23:27


Charlie & Lexie
Slow me down, I'm ready to fall \o/

Je crois que Charlie me dit des choses. Qui choses qui pourraient avoir de l'importance mais je ne sais pas, je n'arrive pas à comprendre ce qu'il raconte. Ça pourrait tout aussi bien être du chinois que le résultat serait le même... Le seul truc que j'arrive à déchiffrer c'est un « Ne panique pas » approximatif qui sonne plus comme un « N'pique as » mais ça fait son chemin de mon cerveau et étonnamment j'arrive à faire les connexions. Vu le taux d'alcool que j'ai dans le sang, je ne vois pas comment je pourrais paniquer : je n'ai pas la capacité physique de le faire et je ne sais surtout pas ce qui pourrait me pousser à réagir de la sorte. Y a des crocodiles dans l'eau ? Des requins peut être ? S'ils veulent se battre je suis prête ! Ils ne me font pas peur et je leur mets une dérouillée !
Sans vraiment savoir pourquoi, peut être par réflexe parce que les paroles de Charlie ont été comprises quelque part en moi, je tourne la tête pour voir qu'il y a un groupe de jeunes derrière. Pas des crocodiles ni des requins, pas même des dauphins. Là par contre, les connexions ne se font pas et plutôt que d'avoir peur je questionne le barman :
« Tu crois qu'ils veulent se baigner avec nous ? En tout cas ils parlent fooort ça résonne ! Tiens tu savais que le son se déplaçait plus vite dans l'eau que dans l'air ? C'est peut être pour ça que ça résonne, à cause de l'eau ! C'est que ça me donne envie d'aller à un concert aqu... atique heu... dans l'eau, ça doit être tellement biiien... »
Mince, j'ai la bouche pâteuse et des nausées me prennent. Je me stoppe lève mon doigt vers Charlie et recommence à déblatérer des choses qui ne veulent rien dire :
« Tu sais, vomir c'est pas si mal, ça purge ! Il y a beaucoup d'animal qui se font vomir en mangeant des plantes ! »
Et l'instant d'après me voilà en train de cracher mes tripes sur les quais ! Par chance, j'arrive à rester propre, c'est qu'au bout d'un moment on commence à avoir la technique, je crois même avoir épargné Charlie, un exploit. Et si je sais vomir le plus proprement possible, je ne sais par contre, plus du tout parler. Si ça continue comme ça, je vais faire des fautes d'orthographes à l'oral et j'aurais l'air encore plus stupide. Bien que cela paraisse impossible.

Le groupe de jeune est encore loin derrière mais ils ne vont pas tarder à nous rattraper. Il aurait fallu que j'en ai conscience pour me remettre en marche et chercher à mettre le plus de distance possible entre eux et nous mais je suis sur mon nuage qui pue le vomi. Et je ne sais pas, ça a déclencher quelque chose chez moi, tout à coup les paroles de Charlie font sens, tout en restant très floues, je suis incapable de savoir pourquoi il a parlé d'Orion tour ce que je sais c'est qu'il a insulté mes connaissances en astronomie. Je ressors mon doigt qui de mon point de vue à l'air menaçant mais on sait tous qu'une fille bourrée fait juste pitiée et je tente de le réprimander :
« JE, moi, Lexie, la fille en face de toi, qui n'est pas déchirée comme tu le penses, t'interdis, au sens strict du terme, ça mérite une punition, tu dois t'excuser et plus jamais le refaire ne sinon tu vas au coin. Mince le ne il va pas là. Attends. Je disais quoi ? Ah oui ! Je m'y connais en astologie ! Touuuuutes les étoiles je peux les citer ! Aloooors je suis pas nulle du tout d'accord ? C'est juste que là, les lumières elles dansent, c'est pas facile si elles restent pas fixes. Faudrait leur dire d'arrêter de clignoter aussi, c'est vraiment pas sympa ! »
Vomir m'a permis d'évacuer un peu d'alcool mais vu à quel point je suis imbibée ça ne suffit pas. Déjà que je disais n'importe quoi, ça devient pire. Et ça n'est encore rien ! Car maintenant qu'il m'a fallu du temps pour dire chaque syllabe le groupe a eut le temps de nous rejoindre. Et à mon avis Charlie est parano, ils ont l'air très gentil ! Ils sont plus nombreux que nous, pas difficile à faire, qu'on se le dise, il y a deux mecs relativement grands et bien bâti, un autre un peu plus menu et deux filles habillées très court.
Arrivés à notre hauteur ils semblent vouloir entamer la conversation et moi je le sens bien. Charlie moins, mais je suis sure qu'il voit le mal partout ! Ils disent un truc un peu incompréhensible, comme tout le reste pour moi et je fais un effort surhumain de concentration pour essayer de comprendre. Je me tourne donc vers mon ami :
« Ils disent quoiiiii ? »
J'entends qu'ils parlent, fort même, mais je sais pas. Les mots ne semblent rien vouloir dire ! Je me retourne vers eux pour leur proposer de se baigner avec moi parce que c'est super drôle d'aller à la piscine avec des amis mais je n'arrive pas à articuler le moindre mot et je vomis à nouveau. Cette fois-ci je n'épargne pas les chaussures du gars en face et je ne pense pas que mon « Oups... Pardon. » suffise pour qu'il accepte mes excuses et qu'il passe l'éponge. Parce que tout à coup il a l'air très en colère. Et moi je me sens un peu plus lucide. Ça reste très approximatif mais ça passe alors je lui offre un sourire coupable et désolée, j'essaye mais dans ma tête ça rend super bien, et je prie pour que ma petite bouille trop chou le fasse craquer. C'est juste que j'ai encore oublié ou alors je n'ai toujours pas intégré, c'est une question de point de vue, que je suis bourrée, donc forcément, ma tête mignonne doit avoir l'air déplorable. Cernes, joues rosées, yeux rouges, cheveux en bataille, filet de vomis à la lèvre : bref je suis aux antipodes du glamour et je n'en ai même pas conscience.

© Belzébuth
Revenir en haut Aller en bas

admin

Maximum Ride
Maximum Ride

Âge : vingt-trois
Profession : étudiante
Messages : 60
Inscrit(e) le : 21/11/2015

Slow me down, I'm ready to fall ♠ Empty
MessageSujet: Re: Slow me down, I'm ready to fall ♠   Slow me down, I'm ready to fall ♠ EmptyMer 23 Déc - 11:32




Slow me down, I'm ready to fall ♠


La phrase ne la fait pas réagir. Elle a pourtant tourné la tête et elle a sorti un très beau jeu de « malgré mon état, j’ai tout pigé ». Mais elle ne répond pas. Charlie remarque un petit sourire sur son visage mais ne se pose pas de questions. Vu le taux d’alcoolémie qu’elle a dans le sang à ce moment précis, pas étonnant qu’elle puisse se marrer pour un rien. Finalement, avec un décalage qui fait sourire le jeune homme, elle tourne la tête.

« Tu crois qu'ils veulent se baigner avec nous ? En tout cas ils parlent fooort ça résonne !
- Toi aussi tu parles extrêmement fort, Lexie. Je t’entends très bien, je suis juste à côté de toi. »

Il se rend compte alors qu’il ne la toujours pas lâché.

« Tiens tu savais que le son se déplaçait plus vite dans l'eau que dans l'air ? C'est peut-être pour ça que ça résonne, à cause de l'eau ! C'est que ça me donne envie d'aller à un concert aqu... atique heu... dans l'eau, ça doit être tellement biiien... »

Charlie sourit et étouffe un petit rire. Ce n’est pas exactement ce qu’elle dit qui est très drôle, c’est l’image qu’il a devant lui. Une hystérique complètement pétée qui déballe des âneries à la seconde…

- On tentera d’organiser notre prochain concert à la piscine municipale, si ça te fait plaisir.

Charlie est sûr que le lendemain matin, non seulement Lexie aura un sacré mal de crâne mais elle se souviendra que de peu de choses si ce n’est rien. Son visage a perdu un peu de sa couleur et son pas se fait légèrement moins rapide. Charlie conclut immédiatement que dans son état, la dégueulade n’est pas loin. Lexie s’arrête soudainement et lève son doigt à la hauteur de ses yeux. C’est en lui faisant face que finalement Charlie observe que le groupe derrière eux a gagné du terrain. Ils n’ont pas l’air méchant ou menaçant, juste très virulent. Lexie avait raison, ils parlent et rient fort.

Lexie vient de sortir une nouvelle phrase sans importance mais a à peine le temps de la finir qu’elle est déjà pliée en deux, vomissant contre un mur. S’éloignant un peu, il la laisse se débrouiller. C’est une grande fille et ce n’est sûrement pas la première fois que ça lui arrive. Elle reste là sans bouger quelques secondes, le temps de reprendre ses esprits. Charlie a les mains sur les hanches maintenant et fait à l’eau qui est devant lui. Disons juste que l’air est plus frais… Il jette un coup d’œil aux personnes qui ne devraient plus tarder à les rejoindre malgré la distance qui les sépare encore. Il ne se fait aucuns soucis pour ça. Ils n’ont pas l’air féroce.

Il sort de la poche de son jean une cigarette et son briquet. La flamme du briquet brille dans le paysage noir. Il inspire une bouffée, laisse la sensation l’imprégner avant de relâcher la fumée. Lexie vient de se redresser un peu. Lui jetant un coup d’œil, Charlie s’avoue être assez impressionné. Bien que l’odeur la trompe, elle n’a aucun dégouli de je-ne-sais-quoi autour de la bouche. Revoilà cependant monsieur index qui se balade devant ses yeux et il se demande ce qu’il a fait cette fois. Il lève un sourcil quand elle commence à lui sortir déballer encore des choses sans importance. Il fait tout de même mine de l’écouter tout en prenant une seconde bouffée de cigarette.

« JE, moi, Lexie, la fille en face de toi, qui n'est pas déchirée comme tu le penses, t'interdis, au sens strict du terme, ça mérite une punition, tu dois t'excuser et plus jamais le refaire ne sinon tu vas au coin. »

Charlie a du mal à se retenir d’éclater de rire : ce qu’elle dit n’a aucun sens, il manque des mots ici et là.

« Mince le « ne » il va pas là. Attends. Je disais quoi ? Ah oui ! Je m'y connais en astologie ! Touuuuutes les étoiles je peux les citer ! Aloooors je suis pas nulle du tout d'accord ?
- D’accord, d’accord, si tu veux. N’empêche que…, il est alors coupé dans sa phrase.
- C'est juste que là, les lumières elles dansent, c'est pas facile si elles restent pas fixes. Faudrait leur dire d'arrêter de clignoter aussi, c'est vraiment pas sympa ! »

Charlie s’apprête à répliquer mais se retient. Comme si argumenter avec quelqu’un de bourré était un tant soit peu possible. Il se contenta de la regarder avant de lui indiquer le chemin à suivre : tout droit. Il se doutait bien que si les étoiles dansaient cette nuit, le chemin lui devait sûrement bien zigzaguer. Ils allaient avoir du mal à rentrer avant quatre heures du matin à cette allure-là. Ils pouvaient toujours appeler un taxi et la faire crasher chez lui. Son appart était bien plus près que l’université.

Le groupe de quatre les avait maintenant rejoints. Les deux garçons étaient plus grands que Charlie de plusieurs centimètres, tous les deux plutôt costauds et baraqués. Les filles, toutes habillées et maquillées avaient du mal à marcher vite à cause de leurs chaussures.

« Excusez-nous, on fait un sondage, en fait ! A votre avis, on a un corps ou on est un corps ?
- Personnellement je n’en sais rien. Vous devriez demander à ma pote là, je suis sûr qu’elle répondra quelque chose de très intelligent !
- Ils disent quoiiiii ? »

Là, fou rire général dans le groupe. Même Charlie éclate de rire avant de manquer de s’étouffer avec la bouffé de cigarette qu’il vient de prendre. Il tousse un peu avant de retourner à son sourire et à sa pose très relaxe. Il s’écarte de justesse quand Lexie est de nouveau pliée en deux, dégueulant le reste de son alcool. Les baskets blanches du type aux cheveux blond en sont recouvertes. Tous rigolent de plus belle autour des deux mutants sauf le mec en question. Lui est sérieusement en colère, ses poings se referment. Prenant Lexie par le bras, Charlie la tire de son côté avant de la faire assoir par terre tranquillement. Elle semble reprendre un peu ses esprits mais sa tête fait toujours peur. Elle est livide sauf pour ce qui est de ses yeux.

Le mec est toujours furieux, il pousse son pote qui continuait de se marrer d’une manière pas très amicale. Il s’arrête surpris mais le type blond se tourne maintenant vers Charlie.

« Hey, mec ! Ne crois pas qu’on en a fini là ! Regarde ce que ta pute de copine vient de faire à mes shoes ! »

Le mec commence à parler très fort et à gesticuler. Il est clairement furieux et ne laissera pas passer ça. Ses potes derrière essayent de le calmer. L’une des filles essaye même de lui prendre la main pour l’écarter.

« Lâche moi !, il se tourne une nouvelle fois vers Charlie, on va avoir un problème tout de suite si tu ne trouves pas une solution sur le champ, face de craie.

Charlie déteste faire ce qu’il est sur le point de faire. Mais il ne veut pas d’ennuis et ne cherche pas la violence. Sur ce, il inspire une petite bouffée de cigarette et se concentre. Il arrive à percevoir dans sa tête toute la colère que concentre le guguss’ devant lui. Il perçoit également les sentiments et émotions des trois autres derrière lui. Il ressent beaucoup de noirceur, beaucoup de jalousie, de compétitivité entre les individus. Bien qu’il se soit entraîné à ne pas juger et à ne pas se laisser affecter par cela, il ne peut s’empêcher de le constater. Ce qui le rassure est ce qu’il pressant chez Lexie. En voilà une qui, pour l’instant, ne brouille certainement pas de noir !
Il relâche alors sa fumée de cigarette par la bouche et alors que celle-ci se propage, l’atmosphère semble se détendre.

« Ça va, ça va, laissez tomber, finit par sortir le blond. Elles étaient crades de toute façon ! »

Faisant un pas en arrière, Charlie s'approcha de Lexie toujours assise par terre. Il ne parvenait pas à voir son visage. Il espérait qu'elle était un peu plus lucide, un peu moins nauséeuse et lui demanda alors :

« Comment tu te sens ? Tu peux te relever ou tu vas encore nous en dégueuler une ? »

Il lui tendit sa main afin de l'aider à se relever. Ils avaient encore du chemin à faire et malgré tout, il n'allait pas la laisser en plan. Du moins, il n'y pensait pas encore...
AVENGEDINCHAINS

Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé


Slow me down, I'm ready to fall ♠ Empty
MessageSujet: Re: Slow me down, I'm ready to fall ♠   Slow me down, I'm ready to fall ♠ Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Slow me down, I'm ready to fall ♠
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
URBAN LEGEND :: ~ MERTON :: Cowley Bridge-
Sauter vers: